1938. Enrico Fermi se prépare à recevoir le prix Nobel pour ses travaux fondateurs en physique nucléaire. Il en profite pour fuir l'Italie fasciste
et émigrer aux Etats Unis où il sera un des principaux artisans de la Bombe. A la même période, son plus brillant élève, Ettore Majorana,
théoricien génial de la mécanique quantique annonce dans une lettre des plus sibyllines qu'il va disparaître sans plus d'explications.
Il disparaît effectivement et on ne trouvera jamais sa trace. Suicide ? Exil ? Crise mystique ? Enlèvement ?.Toutes les hypothèses s'affrontent
dans ce spectacle, inspiré de l'histoire des sciences, qui évoquera la personnalité troublante de Majorana autant que les surprises des physiciens
quand ils enquêtent dans le monde de l'atome.
Derrière la disparition de Majorana, se profile bien sûr l'histoire de la Bombe. Et cette question cruciale :
Comment enrayer l'enchaînement fatal qui va des progrès scientifiques à leur conversion en engins de mort ?
La mort justement, celle virtuelle de Majorana, celle bien réelle des victimes de la bombe, tout cela suggère l'Au-delà comme toile de fond de
notre histoire.
Corbino, le mentor de Fermi et de son groupe de jeunes physiciens, se languit dans l'Eternité, attendant vainement l'arrivée du spectre de
Majorana. Pour tromper son ennui éternel, Corbino revoit sa vie, les riches heures de la physique italienne et ses « chers physiciens » qui s'amusaient au meccano nucléaire.
Ses souvenirs comme ses cauchemars prennent alors la forme d'images-vidéo.
Décors autant que partenaires de jeu en temps réel pour les comédiens, ces images conduisent le spectacle vers une forme qu'on pourrait qualifier de vidéo-théâtre